Qu’est-ce que la performance d’une entreprise ? Comment la mesure-t-on ? Les auteurs en sciences de gestion s’accordent à dire que le concept de performance est un concept imprécis et multidimensionnel, qui ne se comprend que dans le contexte où il est utilisé : performance financière, économique, organisationnelle, sociale, sociétale… C’est cependant une notion à laquelle il est fait en permanence référence, dans une logique d’amélioration de la performance de l’entreprise.
Dans une approche globale, nous dirons qu’une entreprise est performante si elle crée de la valeur pour ses parties prenantes : actionnaires, salariés, clients, la collectivité… On ne saurait donc réduire la performance à la réalisation d’un objectif exprimé en termes de résultat financier, ce qui est bien trop restrictif. Cette performance financière est elle-même tributaire de la performance économique, sociale et sociétale de l’entreprise.
La mesure de la performance
Traditionnellement, la performance financière est mesurée essentiellement par trois indicateurs : le retour sur investissement (Return On Investment, ROI), la rentabilité financière des capitaux apportés par les actionnaires (Return On Equity, ROE) et la création de valeur pour les actionnaires (Economic Value Added, EVA).
La performance économique est dépendante de l’avantage concurrentiel de l’entreprise en termes de compétitivité-prix ou de compétitivité hors prix de son offre sur le marché (qualité, innovation, services, etc.).
La performance sociétale renvoie aux indicateurs de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) dans ses dimensions essentielles, ils sont associés à la protection de l’environnement (réduction de la pollution, économie de ressources, etc.), à l’investissement dans la culture et les causes humanitaires.
Il est évident que l’entreprise qui a un réel avantage concurrentiel, un personnel compétent et motivé ainsi qu’une bonne image dans la société réunit les conditions favorables pour avoir une bonne performance financière.
Concernant les entreprises du secteur social et solidaire (coopératives, associations, entreprises d’insertion ou adaptées, etc.), l’approche financière de la performance n’est évidemment pas la priorité, même si ces entreprises doivent être efficaces et efficientes dans la gestion de leurs ressources. L’utilité sociale de leur activité est sans aucun doute un facteur de performance premier, qui appelle des indicateurs spécifiques, adaptés à chaque type d’entreprises de ce secteur et prenant en compte le fait qu’elle se retrouve ou non en concurrence avec le secteur marchand. La performance d’une association d’aide au retour à l’emploi des chômeurs n’est pas de même nature que celle d’une coopérative d’activités ou agricole.
Enfin, il est aussi important aujourd’hui de se préoccuper de la performance des services publics, qui doivent être efficaces en apportant aux citoyens le service et la satisfaction qu’ils sont en droit d’attendre, tout en étant efficients par l’optimisation des moyens mis en œuvre pour assurer leurs missions.
Bref…
Quelle que soit l’organisation (entreprise du secteur marchand, entreprise du secteur social et solidaire, service public), celle-ci doit avoir pour objectif l’amélioration de sa performance dans le temps. Pour atteindre cet objectif, elle doit élaborer un tableau de bord lui permettant d’avoir une vision synthétique de ses indicateurs de performance. L’analyse dans le temps de ces indicateurs lui permettra d’identifier les actions à entreprendre pour maintenir, rétablir ou améliorer sa performance.
Vous souhaitez améliorer durablement la performance de votre entreprise…