Tous les managers sont en quête des meilleurs moyens pour améliorer la performance des salariés et donc l’efficacité de l’entreprise.

Améliorer la performance se conjugue souvent par la nécessité de réduire les aléas de l’activité humaine, d’où la mise en place de procédures rigoureuses régissant l’organisation du travail, de process de mise en œuvre, de normes à respecter notamment dans une démarche de qualité mais aussi d’une multiplication des contrôles et des obligations de rendre compte (reporting) en permanence.

En finir avec le management taylorien

Le taylorisme était la norme dans la production de masse, aujourd’hui il gagne les services et même l’encadrement. Le cadre est cerné par l’obligation en amont de faire respecter des procédures strictes et en aval par l’obligation de rendre compte en continue des faits et gestes de ses collaborateurs et des siens.

Cela a pour conséquence la démotivation au travail, le manque d’intérêt pour son travail, l’absentéisme y compris au niveau de l’encadrement et donc inéluctablement la perte de performance pour l’entreprise (En moyenne, les salariés dont les cadres du privé sont donc absents 16,6 jours par an). Plus grave, les jeunes diplômé(e)s même issu(e)s des écoles les plus prestigieuses, que les grands groupes viennent chercher à la sortie de leurs études, refusent de se plier à ce type d’organisation et préfèrent créer leur entreprise ou rejoindre les petites entreprises où leur autonomie sera mieux préservée et mise en valeur.

En même temps, il n’y a pas d’enseignements de management, de conférences ou d’interventions en entreprise qui ne font de l’autonomie  au travail, de la prise d’initiative l’alpha et l’oméga de la réussite de l’entreprise. Il y a donc là une contradiction majeure confirmée par les études terrains qui montrent que l’autonomie au travail…régresse en France plus qu’ailleurs ! (Étude Malakoff Médéric, étude de la DARES).

17601L’avenir de l’entreprise passe par l’autonomie

L’avenir de l’entreprise passe nécessairement par la reconnaissance d’une réelle autonomie au travail qui repose sur la confiance, la bienveillance et une vraie délégation de pouvoir. A tous niveaux, les collaborateurs doivent pouvoir disposer de réelles possibilités d’organiser leur travail, de prendre des initiatives fasse aux inévitables aléas de leur activité, de proposer et d’être écoutés.

Cela suppose certes une organisation différente de l’entreprise avec des lignes hiérarchiques plus courtes mais surtout une évolution des comportements de management qui ne s’improvise pas  au risque que l’autonomie au travail ne reste qu’un slogan sans traduction dans l’activité de l’entreprise.

Cette nécessaire (r)évolution doit être accompagnée…