Se lancer comme freelance… un rêve pour certains, une contrainte pour d’autres. Dans tous les cas, cela demande la mise en action de nombreuses compétences pour pouvoir en faire une activité lucrative et pérenne.

Être freelance, c’est être tour à tour expert-métier, producteur, marketeur, commercial, gestionnaire, communicant. Être freelance, c’est être toutes les fonctions de l’entreprise en une seule personne… et c’est là que les difficultés commencent.

95 % des nouveaux solos que je rencontre, sont de bons ou très bons experts métier…en tant que salariés. Et dans la quasi-totalité des cas de piètres indépendants. Pourquoi ?

Car avoir une expertise ne fait pas de vous un bon freelance !

Alors comment passer du bon professionnel au bon freelance ?

1 – Définissez votre stratégie

Quelle est votre vision à 3 ans… quels sont vos objectifs économiques et personnels ? Bref, où souhaitez-vous aller ?

Ensuite, analyser votre environnement (inspirez-vous de la matrice PESTEL) et identifier votre concurrence.

Puis, réalisez un SWOT (ou MOFF) qui vous permettra de mettre en perspective les opportunités et les menaces de votre environnement externe, comme la concurrence… face à vos forces et à vos faiblesses.

Commencez ainsi à affirmer votre valeur ajoutée pour vous positionner sur votre marché et pour trouver votre avantage concurrentiel.

2 – Construisez votre offre

Une expertise n’est pas une offre client. J’ai une compétence, je vais la vendre comme travailleur indépendant… si seulement les choses étaient si simples !

J’accompagne régulièrement des freelances (consultants, coachs, graphistes, informaticiens, développeurs…) et c’est sur ce point qu’ils ont le plus de difficulté : transformer une compétence en une offre de service à forte valeur ajoutée tout en se différenciant de la concurrence.

Le client n’achète pas qu’une compétence, il achète une prestation de service complète qui va de la première rencontre à la facturation, en passant bien sûr par la réalisation de la prestation. Et cette prestation, c’est par vous que le client souhaite qu’elle soit réalisée.

Prestation qui évidemment doit répondre aux besoins client et être créatrice de la valeur pour celui-ci.

Il vous faut donc mettre en place votre mix marketing. L’application des 7 P est un bon outil pour réfléchir et packager votre offre de service.

Enfin, cette offre doit être testée, affinée et sans cesse améliorée afin de répondre aux évolutions de votre marché.

Freelance, indépendant, solo...

Freelance, indépendant, solo…

3 – Vous faire connaitre, vendre, vous vendre…

C’est rarement la qualité première du freelance !

Il est nécessaire de mettre en place une véritable stratégie pour vendre, vous vendre.

Vous faites, ce que j’appelle de la vente intitu persona … c’est vous que le client achète, vos savoir-faire et vos savoir-être et pas seulement une simple prestation. Vous devez alors faire ce que l’on nomme du personal branding ou marketing de soi-même… développer votre marque personnelle.

Aussi, rappelons qu’un pro utilise des outils professionnels pour vendre et communiquer (cartes de visite, site internet). Il en va de votre crédibilité. Finis les sites internet bancals ou les cartes de visite à moins de 10 euros sur certains sites. Votre communication n’est pas un coût, mais un investissement.

Enfin, si vous vous êtes agile et rapide (les qualités du solo), ce n’est pas le cas de tous vos prospects qui sont dans des temps différents. Les process de ventes sont parfois longs et un prospect qui dit non aujourd’hui, pourra faire appel à vous demain.

Et n’oubliez pas que ce temps de prospection, de vente est bien évidemment à répercuter sur vos tarifs de prestation.

4 – Ne restez pas seul

Un freelance se sent parfois seul dans son activité au quotidien. Pour certains, cela est ingérable et provoque la fin de l’activité et le retour au salariat rapidement. Un bureau installé à son domicile, avec internet comme seul compagnon et quelques appels téléphoniques, et le solo se retrouvent très vite isolé.

Cette situation peut et doit être évitée avec la mise en place d’une discipline et des réflexions tournées vers l’action et le réseautage : réseaux de partenaires, réseaux de recommandations… la solitude du freelance n’est absolument pas une fatalité.

Devenir free-lance, c’est donc avant tout s’ultra-professionnaliser sur tous les métiers de l’entreprise.